weltwärts
rassemble

Sortir de sa zone de confort

Leonie

Lieu d'intervention : Gisenyi, Rwanda

Organisme : Friends of Ruanda

Leonie Husar a effectué son service volontaire de décembre 2020 à décembre 2021 au sein du projet « Love and Care » à Gisenyi, Rwanda. Ce projet soutient des mères et leurs enfants présentant une invalidité ou un handicap afin de leur permettre de participer davantage à la vie sociale. Léonie raconte comment elle a décidé de partir au Rwanda en tant que volontaire weltwärts. Elle décrit comment elle a vécu son séjour et quels sont ses projets d'avenir.

Où et quand as-tu effectué ton service volontaire ? Comment t'es venue l'idée d'effectuer un service volontaire ?

Entre décembre 2020 et décembre 2021, j'ai eu la possibilité, avec quatre autres volontaires, d'effectuer mon service volontaire à Gisenyi au Rwanda. Mon organisme d'envoi, « Friends of Rwanda », a son siège dans ma région, à Bad Boll, et l'une de mes connaissances y a également effectué son service volontaire l'année précédente, ce qui a suscité mon intérêt.

Quelques femmes du projet sont assises en cercle sur des chaises. Une femme est debout et semble expliquer quelque chose. Les autres femmes la regardent attentivement. Leonie et l'autre volontaire sont assises sur le côté et écoutent la femme.
Dans le projet « Love and Care », les mères se rencontrent également pour des séminaires. Lors de celui-ci, elles échangent sur le thème du cycle menstruel.

Pourquoi as-tu décidé d'effectuer un service volontaire ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat à l'été 2020, je me suis retrouvée dans la même situation que la plupart des jeunes ayant achevé leur scolarité. Même si je m'étais déjà posé des questions sur mon avenir, le moment de prendre des décisions est tout de même arrivé soudainement. Le service volontaire a été pour moi une excellente occasion d'avoir un aperçu du secteur social et de voir dans quelle direction je voulais aller. À cela s'ajoute bien sûr la curiosité et le désir de voir davantage le monde, de rencontrer de nouvelles personnes et d'avoir un aperçu d'une autre culture et de sa langue et d'en tirer des enseignements. Ce qui m'a aussi motivé, c'est de sortir de ma zone de confort et de devenir ainsi plus autonome.

Je souhaitais sortir de ma zone de confort et devenir plus autonome.

Quels sont les éléments à prendre en compte avant de poser sa candidature ?

Il est bien sûr important de réfléchir au pays dans lequel on peut envisager un service volontaire ou si l'on peut s'imaginer être loin de chez soi pendant une période prolongée. Je pense qu'il est important de se préparer à l'intervention dans un pays inconnu (étudier l'histoire du pays, participer à des séminaires de préparation, ... par ex.).

Quelle a été la réaction de ta famille lorsqu'ils ont appris que tu partais au Rwanda pour ton service volontaire ?

Dès le départ, ma famille m'a soutenue dans ma décision d'effectuer un service volontaire, ce que j'apprécie énormément jusqu'à aujourd'hui. Comme ma sœur aînée avait déjà vécu en Bosnie en tant que volontaire et qu'elle y avait fait des expériences très positives, leur opinion envers le service volontaire était bonne. Il faut cependant ajouter que le fait que j'aie choisi le Rwanda comme pays d'accueil était un peu inquiétant, surtout pour mes parents. Ils se demandaient ce que je ferais si je ne me sentais pas bien loin de chez moi ou si quelque chose m'arrivait. En pareil cas, ils n'auraient pas pu venir rapidement me voir pour me soutenir. Néanmoins, ils ont estimé que j'étais capable de passer un an dans un pays que je ne connaissais pas et qu'un service volontaire était une bonne opportunité pour moi.

Une femme du projet et Leonie tiennent ensemble une coupe menstruelle. Elles regardent la coupe de manière concentrée et semblent essayer de voir comment elle se plie.
ADIS Hilfe Deutschland a fourni des coupes menstruelles et d'autres produits d'hygiène pour le séminaire sur le cycle menstruel.

Quelles ont les conditions financières générales dans le cadre d'un service volontaire weltwärts ?

Les frais de voyage, les frais d'assurance et les coûts des examens médicaux préalables sont pris en charge. weltwärts prend également en charge les loyers sur place. Nous disposons également d'un argent de poche mensuel qui permet de bien s'en sortir. Avant le début du service volontaire, des séminaires de préparation ont lieu, ils sont financés, tout comme les séminaires après le retour.

Quelles étaient tes attentes concernant ton année de volontariat weltwärts avant ton départ ?

Le fait d'avoir pu passer beaucoup de temps avec d'anciens volontaires lors des séminaires de préparation nous a déjà permis de nous faire une idée de ce à quoi nous pouvions nous attendre grâce aux récits et aux photos. Cela allait des voisins et des voisines qui nous attendaient aux collègues de travail et aux projets sur place, en passant par la musique qu'on y écoutait. Sur le plan émotionnel, j'avais des sentiments mitigés qui oscillaient entre impatience et appréhension.

Les récits et photos nous ont permis de nous faire une idée de ce à quoi nous pouvions nous attendre.

Comment se sont passées tes deux premières semaines ?

Les premiers temps au Rwanda ont été super intéressants. Tout était nouveau et inhabituel, mais totalement positif. La première fois que j'ai vécu dans une colocation, je me suis très bien entendue avec mes camarades volontaires dès le début, ce qui était vraiment important pour moi. Je me souviens de la première semaine où nous avons été visiter chaque jour l'un des projets et où nous avons fait la connaissance de certaines personnes qui nous ont accompagnés pratiquement tout au long de l'année. Malgré l'ambiance euphorique qui régnait parmi nous tous, j'ai bien sûr été confrontée à des situations dans lesquelles je ne savais pas si mon comportement (en tant que personne blanche et privilégiée) était correct ou inapproprié.

A-t-il été facile pour toi d'entrer en contact avec les gens sur place ?

Oui. En réalité, je m'étais fait du souci au préalable en raison des barrières linguistiques. Bien sûr, j'ai dû faire face à de nombreux défis, mais dans l'ensemble, la communication a bien fonctionné. Il m'a été facile de me faire des amis et de me lier avec mes collègues de travail, car la plupart des gens sur place sont très ouverts et sympathiques.

Les femmes se tiennent en un cercle serré. On les voit de dos. Elles semblent tenir ensemble quelque chose au milieu du cercle.
Les femmes du projet ont accueilli Leonie de manière ouverte et amicale.

Profiteras-tu à l'avenir d'avoir travaillé en tant que volontaire ?

Oui, je le pense sans aucun doute. Le fait d'avoir dû sortir si souvent de ma zone de confort cette année m'a permis d'aborder des situations nouvelles et inconnues de manière plus ouverte.

J'aborde désormais des situations nouvelles et inconnues de manière plus ouverte.

Quelles ont été tes premières démarches après ton retour en Allemagne ?

Cela fait maintenant 3 mois environ que je suis rentrée en Allemagne et que je travaille. À la fin du mois prochain, je retournerai au Rwanda car cela m'a beaucoup plu. En raison de la pandémie de coronavirus qui régnait pendant mon service volontaire, il ne nous était pas possible de voyager dans les pays voisins, ce que j'aimerais bien faire cette fois-ci. De plus, je rendrai visite aux projets dans lesquels j'ai travaillé sur place et je retrouverai des amis. Ensuite, je prévois de commencer des études dans le domaine social au semestre d'hiver prochain.