09.05.2022 Interview avec le réseau de partenaires weltwärts SAwN

Quand le réseau SAwN a-t-il été créé et pour quelle raison ?

Mary: Le réseau de partenaires weltwärts en Afrique australe (SAwN) a été créé en 2014 lors d'une conférence partenaire weltwärts à Port Elizabeth. SAwN est le premier réseau de partenaires du programme. Les échanges personnels lors des conférences partenaires aident beaucoup à tisser des liens et à construire un réseau. Les organismes d'accueil et d'envoi ont constaté qu'ils partageaient non seulement de nombreux défis communs mais qu'ils souhaitaient également échanger sur les bonnes pratiques en matière de relations avec les volontaires, sur les questions administratives et sur l'expérience du programme weltwärts dans son ensemble. Ces organismes souhaitaient se soutenir mutuellement et établir un échange d'informations et de connaissances avec d'autres organismes.

Comment fonctionne le réseau SAwN ? Quelles mesures ou services propose-t-il ?

Mary: Nous intégrons tous nos partenaires de différents pays dans le réseau. Nous réalisons des conférences avec des partenaires et réfléchissons à la meilleure façon de nous soutenir mutuellement dans différentes situations et coordonnons les mesures entre nous. Nous avons eu trois réunions virtuelles d'acteurs en 2021 avec des réseaux de Zambie, du Malawi et du Botswana. Si nous ne pouvons pas aider des organismes locaux, nous demandons d'autres informations à des organismes allemands et communiquons ensuite par téléphone ou visioconférence. Nous recueillons également les questions les plus fréquemment posées afin d'identifier les besoins de formation des bénévoles et des mentors. Lors de l'assemblée générale annuelle, nous traitons des problèmes que nous avons en commun et recueillons d'autres thèmes parmi les participants pour des tables rondes.

Graeme: Pour l'assemblée générale annuelle (Annual General Meeting (AGM)), nous nous réunissons normalement en présentiel, mais en raison du COVID-19, nous nous rencontrons actuellement dans un espace virtuel pour déterminer les besoins de nos membres et identifier comment nous pouvons leur être utiles. L'AGM offre également un espace pour rendre compte des progrès du réseau SAwN et constitue une plateforme de discussion et de partage d'informations sur les projets de l'année suivante. L'idée de base de l'AGM est de fournir des informations utiles dont chaque organisme partenaire peut se servir. Les membres peuvent se former sur des thèmes spécifiques, les collaboratrices et collaborateurs acquièrent une meilleure qualification et les organismes peuvent développer leur travail. Chaque partenaire a un savoir-faire dans des domaines particuliers, de sorte que ces connaissances peuvent être partagées au sein du réseau.

Le réseau SAwN ne dispose pas de bureaux ou d'employés, nous travaillons tous sur une base bénévole. Jusqu'au début de l'année 2021, nous avons reçu des subventions de l'initiative germano-africaine pour la jeunesse (DAJ), puis le programme a malheureusement été interrompu et nous n'avons pas encore trouvé de nouveaux soutiens. Nous sommes actuellement à  la recherche de partenaires et possibilités de financement afin de pouvoir poursuivre notre travail.

Combien de membres le réseau SAwN compte-t-il et de quels pays sont-ils originaires ? Paient-ils des cotisations ?

Mary: 34 organismes partenaires sont des membres actifs et nous avons également 200 autres organismes weltwärts avec lesquels nous communiquons. Ces membres sont originaires d'Afrique du Sud, du Malawi, de Namibie, du Mozambique, du Botswana, du Lesotho et de Zambie. Chaque pays a une représentante ou un représentant au sein du bureau du SAwN. La plupart des membres vient d'Afrique du Sud, de sorte que l'Afrique du Sud a été subdivisée en quatre régions qui compte chacune une représentante ou un représentant. Notre intention est de mettre sur pied un réseau africain weltwärts en collaboration avec le Western African network (WAWN) et le Eastern African network, qui doit encore être créé. Lors de la dernière AGM, nous avons décidé de mettre en place prochainement une cotisation, car nous ne disposons actuellement d'aucuns fonds.

Comment le réseau SAwN trouve-t-il de nouveaux membres ?

Mary: La plupart du temps, nous trouvons de nouveaux membres par le biais de nos organismes partenaires, et en particulier par celui des volontaires : ils viennent dans leurs pays d'affectation et rencontrent d'autres volontaires d'autres organismes et mettent en relation ces volontaires et leur organisme avec le réseau SAwN.

Quels sont les objectifs du réseau SAwN pour les deux prochaines années ?

Mary: Outre le fait de souhaiter laisser la pandémie derrière nous, notre vision est de lancer un échange Sud-Sud. Cela nous aiderait ici, dans les pays du Sud, à mieux nous comprendre les uns les autres et à renforcer les relations de l'Union africaine. Lorsque les volontaires reviennent en Afrique australe après leur service en Allemagne, ils sont très utiles et importants pour le développement du pays et la compréhension du monde en tant que « monde solidaire ». Nous souhaiterions en outre intensifier les relations et coopérations avec d'autres réseaux du Sud, notamment avec WIN (weltwärts in India/weltwärts en Inde), WAWN (West Africa weltwaerts network/Réseau weltwärts d'Afrique de l'Ouest) et des réseaux d'Amérique du Sud. Nous poursuivons par ailleurs l'idée d'obtenir un siège pour des organismes partenaires dans le comité de pilotage du programme. Nous comprenons bien entendu qu'il est très difficile de trouver le moyen de représenter la totalité des 2 000 organismes partenaires weltwärts.

Quelle a été ton expérience personnelle la plus marquante dans la mise en réseau ?

Graeme: L'une de mes expériences personnelles les plus marquantes a été l'invitation à représenter le réseau SAwN lors de conférences, et en particulier à la conférence sur l'inclusion au Bénin. Il est tellement important d'impliquer tout le monde, de n'exclure personne et de relier les gens par des réseaux.

Mary: : C'est la même chose pour moi. Durant la pandémie en particulier, nous avons vu combien les échanges entre les volontaires étaient importants : les volontaires apportent différentes expériences au pays et rentrent chez eux avec des compétences acquises, une vision et de nouvelles idées. L'échange intense avec les volontaires nous manque énormément. Grâce à notre réseau et aux réunions en ligne, les organismes partenaires et le réseau continuent de se soutenir et de se renforcer mutuellement.

Comment fonctionne l'échange avec d'autres réseaux ?

Mary: Nous avons reçu des invitations à des conférences partenaires en Afrique de l'Ouest et en Inde. Les organismes étaient impatients de découvrir SAwN, le premier réseau de partenaires du programme weltwärts. Nous avons eu la possibilité de présenter notre travail et de parler de la manière dont nous avons créé le réseau en Afrique australe. Nous souhaiterions rencontrer les autres réseaux weltwärts et poursuivre l'échange en Afrique et dans le monde entier. Des possibilités de financement seraient très importantes et utiles pour pouvoir atteindre nos objectifs.